Montpellier : l’intersyndicale reprend du poil de la bête

Jeudi 6 février, Montpellier a montré qu’elle restait mobilisée contre la réforme des retraites du gouvernement Macron, à la faveur d’une nouvelle manifestation intersyndicale qui a réuni entre 1900 (selon la Préfecture) et 3500 manifestants (selon la CGT).

C’est sous un ciel légèrement voilé que le cortège a repris du poil de la bête cette semaine, et notamment par les efforts de certains syndicats pour entraîner celui-ci dans plus de chants et de slogans repris en choeur, et moins de musique en continu. On pouvait observer une belle ferveur dans les regards de manifestants venus finalement nombreux, alors que le nombre à l’heure de rendez-vous sur la place Zeus pouvait faire craindre le pire. Toujours ce fameux quart d’heure montpelliérain…

Les étudiants, qui bloquaient au petit matin l’université Paul Valéry, ont été quelques centaines à venir gonfler le cortège tout en en prenant la tête, et à lui imprimer une belle dynamique même s’ils ont marché parfois un peu trop vite pour les syndicats. Nombreux secteurs étaient représentés : chercheurs, avocats, enseignants, cheminots et transports, enseignement supérieur, culture, énergie, télécommunications, soutenus par de nombreux gilets jaunes. Accompagnée d’une batucada bien utile pour se faire entendre, la marche s’est finalement terminée place de la Comédie avant que quelques centaines de manifestants ne repartent en manifestation sauvage.

Il y avait du mieux cette semaine, dans l’énergie de ce cortège, et la volonté de ne pas baisser les bras face à un gouvernement pyromane, qui fonce tête baissée vers la guerre sociale. Ne reste plus qu’à tordre le cou à la Préfecture dans les négociations sur la question du parcours, toujours le même, et qui passe par trop de quartiers résidentiels vides à cette heure-ci de la journée.







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